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L'autoconsommation est un axe majeur de la politique de transition énergétique nationale qui contribue à la diversification du mix énergétique. Elle est vouée à jouer un rôle important pour participer à l'atteinte des objectifs en matière de production d'électricité à partir des énergies renouvelables.

L’autoproduction de l’électricité demeure possible pour toute collectivité locale et établissement public ou privé, raccordé au réseau électrique national en Moyenne ou Haute Tension (MT-HT). Elle concerne les établissement actifs dans les secteurs de l'industrie, de l'agriculture ou du tertiaire. Il est possible de déposer une demande auprès du Ministère de l’Energie des Mines et de la Transition Energétique pour installer l’équipement nécessaire à l’autoproduction MT/HT de l’électricité qui sera sanctionné par un accord.

Le programme d’autoproduction permet de recourir à deux types de projets :

  • Les projets sur site, sans transport d'électricité sur le réseau
  • Les projets sur site déporté, avec transport d'électricité sur le réseau

Les projets sans transport

Ce type de projets permet à l'autoconsommateur d’installer son unité de production d'électricité directement sur les lieux de son activité. Il s’agit d’un circuit fermé puisque l'électricité produite sera consommée sur place, sans passer par le réseau national. Néanmoins, l'excédent de production est injecté sur le réseau.

L'énergie électrique cédée par l'autoproducteur à la STEG au titre d'excédent de production de l'installation renouvelable est comptabilisée puis facturée mensuellement. Les relations contractuelles entre l'autoproducteur et la STEG sont définies dans le contrat « de transport de l'énergie électrique produite à partir des installations des énergies renouvelables raccordées au réseau HT/MT et d'achat de l'excédent par la STEG ». Ce contrat d'achat des excédents est signé pour une durée de 20 ans, reconductible ensuite tacitement par période de 1 an, sauf dénonciation de l'une des parties.

Les projets avec transport

Ce type de projet permet à l'autoconsommateur d'installer son unité de production sur un site qui n'est pas celui de son activité.

L’acheminement de l'électricité du point de production jusqu'au point de consommation de l'autoconsommateur doit impérativement passer par le réseau national de la STEG.Les excédents de production sont directements injectés sur le réseau.

Les excédents sont ensuite facturés mensuellement par la STEG comme la somme sur toutes les tranches horaires du produit de l'énergie injectée sur le réseau par le tarif de la tranche horaire correspondante.

Les modalités de tarification des excédents sont similaires à celles de l'autoconsommation sans transport. Toutefois, dans le cas d'un projet avec transport d'électricité, il faut également prendre en compte que le transport de l'énergie depuis le lieu de production vers le lieux de consommation sera facturé par la STEG pour l'utilisation du réseau. Pour l'application de ce tarif, seule l'équivalent de la quantité d'énergie autoconsommée est considérée (et non les excédents).

Quantité de kWc accordés

Un appel d’offres de pré-qualification a été lancé le 23 mai 2018 pour la réalisation de 5 centrales solaires PV d’une capacité globale de 500 MW. L’implantation de ces centrales sera faite sur des terrains appartenant aux domaines de l’Etat à Sidi Bouzid (50 MW), Tozeur (50 MW), Kairouan (100 MW), Gafsa (100 MW) et Tataouine (200 MW).

Seize promoteurs ont été préqualifiés pour participer à l’appel d’offres restreint qui a connu le dépôt de 6 soumissions. Les prix acceptés pour la vente de l’électricité à la STEG dans ces soumissions varient de 25.12 à 49.21 US$/ MWh. Le tableau suivant récapitule les tailles et les emplacements des projets accordés dans le cadre de la concession :

IPP

Site

Capacité (MWc)

SCATEC SOLAR

Sidi Bouzid

50

SCATEC SOLAR

Tozeur

50

ENGIE/NAREVA

Gafsa

100

TBEA/AMEA

Kairouan

100

SCATEC SOLAR

Tataouine

200

Le premier round d’appels à projets solaire PV a été lancé au mois de mai 2017 et a visé la mise en place des centrales d’une capacité de 70 MWc. Le processus de sélection des candidatures a permis d’octroyer l’accord préliminaire à 6 projets solaires PV de capacité unitaire 10 MWc et uniquement 4 projets de puissance 1 MWc, sur un total prévu par le round de 10 projets de 1 MWc.

En mai 2018, le ministère en charge de l’énergie a lancé un second round d’appel à projets solaires PV d’une capacité globale identique à celle du premier round (70 MWc). Les résultats de ce round ont été rendus public le 19 mars 2019 et le 24 avril 2019 pour les 6 projets de 10 MWc et les projets de 1 MWc respectivement.

Un troisième round visant la mise en place d’une capacité  de 70 MWc été lancé en juillet 2019.

Le tableau suivant récapitule les résultats des deux premiers rounds :

 

 

Premier round

Deuxième Round

Projets de 10 MWc

Nombre de projets déposés

37

22

Projets retenus

6

                                        6

Gouvernorats d’implantation des projets

Sidi Bouzid (2) - Sfax (1) - Kasserine (1) - Kairouan (1) - Tataouine (1)

Sidi Bouzid (3) - Gabès (2) - Beja (1)

 

 

 

Projets de 1 MWc

Nombre de projets proposés

22

21

Projets retenus

4

10

Gouvernorats d’implantation des projets

Tataouine (1) - Beja (1) - Gafsa (1) - Sousse (1)

Gabès (4) - Tataouine (1)- Sidi Bouzid (1)- Beja (1) - Sfax (1) - Sousse (1) - Kébili (1)

 

 

 

Solaire Photovoltaique
  • 35%
    Taux de pénétration des énergies renouvelables dans la production d’électricité en 2030
  • 30%
    Réduction de la demande d’énergie primaire en 2030 par rapport à un scénario tendanciel
  • 45%
    Réduction de l'intensité carbone en 2030 par rapport au niveau de 2010